Mon Combat

ADOLF HITLER

 

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Le fédéralisme n'est qu'un masque 

 

Pendant l'hiver de 1919, et plus encore au printemps et pendant l'été de 1920, le jeune parti fut forcé de prendre position sur une question qui avait déjà eu, pendant la guerre, une extraordinaire importance. Dans la première partie de ce livre, lorsque je décrivais brièvement les symptômes que j'avais personnellement constatés et qui annonçaient l'effondrement dont l'Allemagne était menacée, j'ai fait allusion au genre de propagande usitée par les Anglais, et aussi par les Français, pour agrandir l'ancien fossé qui séparait le Nord du Sud de l'Allemagne. Au printemps de 1915 avaient paru les premiers pamphlets dirigés systématiquement contre la Prusse qu'ils rendaient seule responsable de la guerre. En 1916, cette campagne avait reçu sa forme définitive, aussi adroite que méprisable. Faisant appel aux plus bas instincts, elle tendait à ameuter les Allemands du sud contre ceux du nord et elle avait commencé à porter des fruits. On a le droit de reprocher aux autorités supérieures d'alors, aussi bien dans le gouvernement que dans la direction de l'armée - ou, pour mieux dire, aux chefs de l'armée bavaroise - et c est une inculpation dont ils ne pourront jamais se laver, de n'être pas intervenus avec la résolution nécessaire pour faire cesser cette campagne ; mais Dieu les aveuglait et leur faisait oublier leur devoir. On ne fit rien ! Au contraire, il semblait qu'en différents endroits, on la voyait d'un assez bon œil ; on était peut-être assez borné pour se figurer que non seulement une pareille propagande barrerait la route à l'évolution qui conduisait le peuple allemand à l'unité, mais aussi qu'elle renforcerait automatiquement les tendances fédératives. Mais rarement, dans l'histoire, une

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négligence aussi perfide a été plus cruellement punie. L'insulte qu'on voulait faire à la Prusse a atteint toute l'Allemagne. Elle eut pour conséquence de hâter l'effondrement qui ne mit pas seulement l'Allemagne en pièces, mais tout d'abord les Etats allemands eux-mêmes.

Ce fut dans la ville de Munich où la haine artificiellement attisée contre la Prusse s'était déchaînée avec le plus de rage qu'éclata d'abord un soulèvement contre la maison royale héréditaire.

Il serait d'ailleurs faux de croire que la propagande ennemie pendant la guerre ait seule pu fabriquer de toutes pièces ce mouvement d'opinion hostile à la Prusse et qu'il n'y ait pas des excuses à la décharge du peuple qui tomba dans son piège. La façon incroyable dont fut organisée l'économie publique pendant la guerre, la centralisation vraiment insensée qui mettait en tutelle toute l'étendue du Reich et l'exploitait comme un escroc fait de ses dupes, telles sont les principales causes qui ont contribué à la naissance de cette tournure d'esprit antiprussienne.

Car, pour l'homme du peuple du type courant, les offices de guerre, qui avaient, notez-le bien, leur direction à Berlin, étaient Berlin même; et Berlin, c'était la Prusse.

Que cette entreprise de rapines, connue sous le nom d'offices de guerre, eût été organisée par des gens qui n'étaient ni des Berlinois, ni des Prussiens, ni parfois même des Allemands, l'homme du peuple s'en doutait à peine alors. Il ne voyait que les fautes grossières et les empiétements continuels de cette odieuse organisation fonctionnant dans la capitale du Reich et faisait naturellement retomber toute sa haine en même temps sur la capitale et sur la Prusse ; cela d'autant plus que d'un certain côté (le gouvernement bavarois), non seulement on ne faisait rien pour réfuter cette interprétation des faits, mais qu'on l'accueillait in petto avec un sourire complaisant.

Le Juif était trop malin pour ne pas comprendre dès alors que l'infâme campagne de pillages que, sous le couvert des offices de guerre, il avait organisée aux dépens du peuple allemand, finirait, et devait fatalement finir, par provoquer des résistances. Tant qu'elles ne lui sauteraient pas à la gorge, il ri avait pas à les craindre. Mais, pour empêcher que l'explosion du désespoir et de l'indignation des masses ne vienne à l'atteindre, il n'y avait pas de meilleure recette

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que de diriger vers un autre côté les éclats de leur fureur et de l'épuiser ainsi.

Que la Bavière se contente de se quereller avec la Prusse et la Prusse avec la Bavière, à merveille ! Et plus la querelle serait violente, mieux cela vaudrait pour lui ! Si les deux pays se combattaient avec acharnement, la paix du Juif n'en serait que mieux assurée. L'attention générale fut ainsi complètement détournée de ce maquignonnage international ; on sembla l'avoir absolument oublié. Lorsque le danger que présentaient ces querelles commença à devenir évident et quand les hommes réfléchis, qui étaient nombreux en Bavière même, conseillèrent d'ouvrir les yeux, de rentrer en soi-même et de montrer plus de modération, de sorte que cette lutte acharnée menaçait de s'apaiser, le Juif n'eut qu'à mettre en jeu une autre provocation et à en attendre le succès. Immédiatement, tous ceux qui tiraient profit de la lutte mettant aux prises le Nord et le Sud se jetaient sur l'incident et soufflaient sur le feu jusqu'à ce que l'indignation qui couvait encore eût recommencé à jeter des flammes.

Ce fut une manœuvre habile et raffinée qu'employa le Juif à ce moment pour occuper les difFérents peuples allemands et détourner leur attention, afin de pouvoir entre temps les dépouiller plus complètement.

Puis vint la révolution.

Si l'homme de la foule, et particulièrement le petit bourgeois et l'ouvrier peu cultivés, avaient pu, jusqu'en 1918, ou plutôt jusqu'au mois de novembre de cette année-là, ne pas se rendre exactement compte de ce qui se passait réellement et des conséquences que devaient fatalement avoir les querelles qui divisaient les éléments ethniques allemands, surtout en Bavière, la partie du peuple allemand qui se disait « nationale » aurait au moins dû le comprendre le jour où éclata la révolution. Car, à peine le mouvement eut-il réussi, que le chef et l'organisateur de la révolution en Bavière se fit le représentant des intérêts bavarois ! Le Juif internationaliste Kurt Eisner commença à jouer contre la Prusse l'atout de la Bavière. Il était pourtant évident que, tout compte fait, cet Oriental, dont toute l'existence s'était passée à vagabonder comme barbouilleur de journaux à travers le reste de l'Allemagne, était le dernier qui fût qualifié pour défendre les intérêts de la Bavière, et qu'il

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lui était des plus indifférent que précisément une Bavière continuât à exister dans le vaste monde créé par Dieu.

En donnant au soulèvement révolutionnaire en Bavière le caractère d'une offensive contre le reste du Reich, Kurt Eisner ne se plaçait pas le moins du monde au point de vue des intérêts ou des désirs de la Bavière ; il agissait en mandataire de la juiverie. Il tirait parti des tendances instinctives et des antipathies du peuple bavarois pour mettre plus facilement l'Allemagne en pièces avec leur aide. Le Reich démantelé serait devenu tout uniment la proie du bolchévisme.

Après sa mort, on continua d'abord à employer la tactique dont il avait usé. Le marxisme, qui avait couvert des insultes les plus sanglantes les Etats allemands et leurs souverains, fit subitement, sous le nom de « Parti indépendant » (1), appel précisément aux sentiments et aux instincts qui avaient leurs racines dans l'existence des dynasties et des Etats allemands.

Le combat mené par la république des conseils (des ouvriers et soldats) contre les troupes qui venaient d'en délivrer la Bavière, fut représenté par la propagande comme le « combat des ouvriers bavarois » contre le « militarisme prussien ». C'est ce qui explique pourquoi l'écrasement de la république des conseils n'eut pas à Munich l'effet qu'il produisit dans les autres pays allemands : au lieu de rappeler les masses à la raison, il aigrit et irrita encore davantage les Bavarois contre la Prusse.

L'art avec lequel les agitateurs bolchévistes firent de la suppression de la république des conseils une victoire du « militarisme prussien » sur le peuple bavarois « antimilitariste p et « antiprussien », porta abondamment ses fruits. Alors que Kurt Eisner avait, à l'occasion des élections au Landtag constituant de Bavière, récolté à Munich moins de dix mille partisans et que le parti communiste était même resté au-dessous de trois mille voix, les voix données aux deux partis après la chute de la république s'élevèrent à près de cent mille.

(1) Die Unabhangige Sozialistische Partei était cette fraction du parti social-démocrate qui s'était séparée de la majorité des députés socialistes, dans les derniers mois des hostilités, en refusant de continuer à voter les crédits pour la guerre. Depuis, les brebis égarées étaient rentrées au bercail.

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C'est dès cette époque que j'engageai personnellement le combat contre ces excitations insensées qui dressaient les éléments ethniques allemands les uns contre les autres.

Je crois que, de toute ma vie, je n'ai pas entrepris de campagne plus impopulaire que celle par laquelle je protestais contre l'hostilité témoignée aux Prussiens. Déjà, pendant le règne des conseils, de grandes réunions populaires s'étaient tenues à Munich où la haine du reste de l'Allemagne, mais particulièrement de la Prusse, était prêchée avec tant de succès que non seulement un Allemand du nord risquait sa vie à y assister, mais que la clôture de ces manifestations était accompagnée, la plupart du temps, de cris insensés comme : « Séparons-nous de la Prusse ! », « A bas la Prusse ! », « Guerre à la Prusse ! », disposition d'esprit qu'un représentant particulièrement brillant des droits de souveraineté de la Bavière résuma dans le cri de guerre poussé en plein Reichstag : « Plutôt mourir Bavarois que pourrir Prussien ».

Il faut avoir assisté aux réunions de cette époque pour comprendre ce que cela signifiait pour moi quand, pour la première fois, entouré d'une poignée d'amis, je m'élevai contre cette folie dans une réunion tenue au Löwenbräukeller à Münich. C'étaient des camarades de guerre qui m'assistaient alors et l'on peut peut-être se figurer ce que nous ressentions quand une foule délirante braillait contre nous et menaçait de nous assommer ; cette foule était composée pour la plus grande partie de déserteurs et d'embusqués, qui avaient passé leur temps dans les services de l'arrière ou au pays, tandis que nous défendions la patrie. Ces scènes avaient, il est vrai, un avantage pour moi : la petite troupe de mes partisans se sentait plus étroitement unie à moi et bientôt elle me prêta serment de fidélité à la vie et à la mort.

Ces luttes, qui se répétèrent constamment pendant toute l'année 1919, semblèrent devenir encore plus âpres dès le début de 1920. Il y eut des réunions - je me souviens particulièrement de celle qui eut lieu salle Wagner dans la Sonnenstrasse à Munich - au cours desquelles mon groupe, qui entre temps avait grossi, eut à soutenir les plus violents assauts ; il arriva plus d'une fois que mes partisans furent, par douzaines, maltraités, jetés à terre, foulés aux pieds, pour être finalement, plus morts que vifs, jetés à la porte de la salle.

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La lutte que j'avais engagée en isolé, soutenu seulement par mes compagnons du front, fut alors poursuivie par le jeune mouvement qui la considérait, je dirais presque, comme un devoir sacré.

C'est encore aujourd'hui ma fierté de pouvoir dire que nous avons, alors que nous ne pouvions compter presque exclusivement que sur nos partisans bavarois, travaillé à mettre fin, lentement, mais sûrement, à cet amalgame de sottise et de trahison. Je dis sottise et trahison, parce que, si je suis convaincu que la masse de ceux qui suivaient était composée de braves gens sans intelligence, je ne puis trouver de telles excuses à la décharge des organisateurs et des meneurs. Je les tenais et les tiens encore aujourd'hui pour des traîtres à la solde de la France. Dans un cas, le cas Dorten, l'histoire a déjà rendu sa sentence (1).

Ce qui rendait alors notre campagne particulièrement difficile, c'était l'habileté avec laquelle on savait dissimuler le but réellement poursuivi, en mettant au premier plan la tendance fédéraliste représentée comme l'unique cause de ces intrigues. Il est d'ailleurs évident que le fait d'attiser la haine contre la Prusse n'a rien à voir avec le fédéralisme. On s'étonne aussi de constater qu'un « mouvement fédéraliste » tente de dissoudre ou de découper en plusieurs morceaux un Etat faisant partie de la confédération. Car un fédéraliste sincère, pour lequel la formule employée par Bismarck pour définir le Reich n'est pas un mot d'ordre déclamatoire et hypocrite, ne devrait pas, au moment même où il s'en réclame, souhaiter qu'on arrache quelques-uns de ses territoires à cet Etat prussien créé ou du moins définitivement constitué par Bismarck, ou même soutenir ouvertement des tendances séparatistes. Quels cris n'aurait-on pas poussés à Munich si un parti conservateur prussien avait favorisé, ou même réclamé et hâté publiquement, la séparation de la Franconie d'avec la Bavière. Néanmoins, on ne pouvait que plaindre ceux que séduisait sincèrement le fédéralisme et qui n'avaient pas vu de quels infâmes saltimbanques ils étaient les dupes ; c'étaient surtout des gens trompés. En chargeant l'idée fédéraliste d'une telle tare, ses propres partisans creusaient sa tombe. On ne peut pas faire de la propagande pour une organisation fédéraliste

(1) Dorten fut un des chefs du séparatisme rhénan.

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du Reich en dénigrant, insultant et couvrant de boue l'élément le plus essentiel d'une telle constitution politique, c'est-à-dire la Prusse, bref en rendant, autant que faire se peut, impossible l'existence de cet Etat confédéré. Ce résultat était d'autant plus invraisemblable que les prétendus fédéralistes s'attaquaient précisément à cette Prusse que l'on pouvait le moins identifier avec le régime démocratique instauré par la révolution de novembre. Car les injures et les critiques de ces prétendus « fédéralistes » ne s'adressaient pas aux auteurs de la constitution de Weimar, qui d'ailleurs étaient eux-mêmes en majorité des Allemands du sud ou des Juifs, mais aux représentants de la vieille Prusse conservatrice, qui était aux antipodes de la constitution de Weimar. Le fait que cette campagne se gardait soigneusement de toucher aux Juifs, ne doit pas étonner et donne peut-être la clef de toute l'énigme.

De même qu'avant la révolution, le Juif avait su détourner l'attention du public de ses offices de guerre, ou plutôt de lui-même, et soulever les masses, et spécialement le peuple de Bavière, contre la Prusse, de même il lui fallait, après la révolution, voiler d'une façon quelconque sa nouvelle entreprise de pillage dix fois plus active. Et il réussit encore à exciter les uns contre les autres les « éléments nationaux » de l'Allemagne : les conservateurs bavarois contre les conservateurs prussiens. Il s'y prit à nouveau de la façon la plus perfide, en provoquant, lui qui tenait seul tous les fils et dont dépendait le sort du Reich, des abus de pouvoir si brutaux et si maladroits qu'ils devaient mettre en ébullition le sang de tous ceux qui en étaient continuellement les victimes. Celles-ci n'étaient jamais des Juifs, mais des compatriotes allemands. Ce n'était pas le Berlin de quatre millions de travailleurs et de producteurs, appliqués à leur tâche, que voyait le Bavarois, mais le Berlin fainéant et corrompu des pires quartiers de l'Ouest ! Mais sa haine ne se tournait pas contre ces quartiers-là; elle ne visait que la ville « prussienne ».

Il y avait souvent de quoi perdre courage.

Cette habileté qu'apporte le Juif à détourner de lui l'attention du public en l'occupant ailleurs, on peut encore l'observer aujourd'hui.

En 1918, il ne pouvait être question d'un antisémitisme systématique. Je me rappelle encore combien il était difficile

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de prononcer alors seulement le nom de Juif. Ou bien l'on vous regardait avec des yeux stupides ou bien l'on se heurtait à l'opposition la plus vive. Nos premières tentatives pour montrer à l'opinion publique quel était notre véritable ennemi, ne paraissaient avoir à cette époque presque aucune chance de succès et ce ne fut que lentement que les choses prirent une meilleure tournure. Si défectueuse qu'ait été l'organisation de la Ligue défensive et offensive, elle n'en eut pas moins le grand mérite de poser de nouveau la question juive et de la traiter en soi. En tout cas, c'est grâce à la ligue que l'antisémitisme commença, pendant l'hiver de 1918-1919, à prendre lentement racine. Il est vrai que le mouvement national-socialiste lui fit faire plus tard bien d'autres progrès. Il est parvenu surtout à élever ce problème au-dessus de la sphère étroite des milieux de la grande et de la petite bourgeoisie et à en faire le ressort et le mot d'ordre d'un grand mouvement populaire. Mais, à peine avions-nous réussi à doter ainsi le peuple allemand d'une grande idée qui devait faire en lui l'union et le conduire au combat, que le Juif avait déjà organisé sa défense. Il eut recours à son ancienne tactique. Avec une fabuleuse rapidité, il jeta au milieu des troupes racistes la torche de la discorde et sema la désunion. Soulever la question des menées ultramontaines et provoquer ainsi une lutte mettant aux prises le catholicisme et le protestantisme, c'était, étant données les circonstances, le seul procédé possible pour détourner l'attention du public vers d'autres problèmes, de façon à empêcher que la juiverie ne fût attaquée par des forces coalisées. Le tort que les hommes, qui ont posé cette question devant le public, ont fait au peuple ne pourra jamais être réparé par eux. En tout cas, le Juif a atteint son but : catholiques et protestants se combattent à cœur joie et l'ennemi mortel de l'humanité aryenne et de toute la chrétienté rit sous cape.

On avait su autrefois occuper, pendant des années, l'opinion publique avec le combat que se livraient le fédéralisme et la centralisation et les user l'un par l'autre, tandis que le Juif faisait métier et marchandise de la liberté de la nation et trahissait notre patrie au profit de la grande finance internationale ; aujourd'hui, il réussit à lancer l'une contre l'autre les deux confessions allemandes, pendant que les bases sur lesquelles elles reposent toutes deux sont rongées

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et minées par le poison que secrète le Juif cosmopolite et internationaliste.

Qu'on se représente les ravages que la contamination par le sang juif cause quotidiennement dans notre race et que l'on réfléchisse que cet empoisonnement du sang ne pourra être guéri que dans des siècles, ou jamais, de façon à ce que notre peuple en soit indemne ; qu'on réfléchisse, en outre, que cette décomposition de la race diminue, souvent même anéantit les qualités aryennes de notre peuple allemand, si bien que l'on voit décroître de plus en plus la puissance dont nous étions doués comme nation dépositaire de la civilisation et que nous courons le danger de tomber, au moins dans nos grandes villes, au niveau où se trouve aujourd'hui l'Italie du sud. Cette contamination pestilentielle de notre sang, que ne savent pas voir des centaines de milliers de nos concitoyens, est pratiquée aujourd'hui systématiquement par les Juifs. Systématiquement, ces parasites aux cheveux noirs, qui vivent aux dépens de notre peuple, souillent nos jeunes filles inexpérimentées et causent ainsi des ravages que rien en ce monde ne pourra plus compenser. Les deux, mais oui ! les deux confessions chrétiennes voient d'un œil indifférent cette profanation, cette destruction de l'être noble et d'une espèce particulière dont la grâce divine avait fait don à la terre. Ce qui est important pour l'avenir de la terre, ce n'est pas de savoir si les protestants l'emporteront sur les catholiques ou les catholiques sur les protestants, mais si l'homme de race aryenne survivra ou mourra. Pourtant les deux confessions ne luttent pas aujourd'hui contre celui qui veut anéantir l'aryen : elles cherchent réciproquement à a'anéantir. Celui qui se tient sur le plan raciste a le devoir sacré, quelle que soit sa propre confession, de veiller à ce qu'on ne parle pas sans cesse à la légère de la volonté divine, mais qu'on agisse conformément à cette volonté et qu'on ne laisse pas souiller l'œuvre de Dieu. Car c'est la volonté de Dieu qui a jadis donné aux hommes leur forme, leur nature et leurs facultés. Détruire son œuvre, c'est déclarer la guerre à la création du Seigneur, à la volonté divine. Aussi chacun doit agir - bien entendu, su sein de son Eglise - et chacun doit considérer comme le premier et le plus sacré de ses devoirs de prendre position contre tout homme qui, par sa conduite, ses paroles ou ses actes, quitte le terrain de sa

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propre confession pour aller chercher querelle à l'autre confession. Car critiquer les particularités d'une des confessions, c'est aggraver le schisme religieux existant déjà chez nous et provoquer une guerre d'extermination entre les deux confessions qui se partagent l'Allemagne. Notre situation au point de vue de la religion n'offre aucun point de comparaison avec celle de la France, de l'Espagne et surtout de l'Italie. On peut, par exemple, dans ces trois pays, prêcher la lutte contre le cléricalisme ou l'ultramontanisme sans courir le danger que cette tentative divise le peuple français, espagnol ou italien en tant que peuple. Mais on ne le peut pas en Allemagne, parce que les protestants prendraient certainement part à cette campagne. Ainsi les mesures de défense, qui seraient prises dans les autres pays par les seuls catholiques contre les abus de pouvoir que commettrait leur pasteur suprême au point de vue politique, auraient immédiatement chez nous le caractère d'une attaque dirigée par le protestantisme contre le catholicisme. Ce qui est supporté par les fidèles d'une confession, même quand cela leur semble injuste, est rejeté a priori et avec la plus grande violence par tout tenant d'une autre confession. Cela va si loin que ceux-là mêmes qui seraient tout prêts à réformer les abus qu'ils constatent au sein de leur propre Eglise, y renonceront immédiatement et tourneront tous leurs efforts vers l'extérieur sitôt qu'une pareille réforme sera conseillée ou surtout exigée par une autorité appartenant à une autre confession. Ils considèrent cette prétention comme une tentative aussi injustifiée qu'inadmissible, et même inconvenante, de se mêler de choses qui ne regardent pas l'autorité en cause. De semblables tentatives ne paraissent pas excusables même quand elles se fondent sur le droit supérieur que possède la communauté nationale de défendre ses intérêts, parce qu'aujourd'hui les sentiments religieux ont toujours une influence beaucoup plus profonde que les considérations nationales et politiques. Et l'on ne changera rien à cet état de choses en poussant les deux confessions à se faire réciproquement une guerre acharnée ; il ne deviendrait autre que si une tolérance réciproque assurait à la nation le bienfait d'un avenir dont la grandeur agirait aussi sur ce terrain dans le sens de la réconciliation.

Je n'hésite pas à déclarer que je vois, dans les hommes

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qui cherchent aujourd'hui à mêler le mouvement raciste aux querelles religieuses, de pires ennemis de mon peuple que ne le peut être n'importe quel communiste internationaliste. Car, convertir ce communiste-là, c'est à quoi est appelé le mouvement national-socialiste. Mais celui qui veut faire sortir du rang les racistes et les rendre infidèles à leur mission commet l'acte le plus condamnable. Il est, que ce soit consciemment ou inconsciemment ne fait rien à l'affaire, le champion des intérêts juifs. Car l'intérêt des Juifs est aujourd'hui de faire couler, jusqu'à épuisement, le sang du mouvement raciste dans une lutte religieuse au moment où il devient un danger pour les Juifs. Et j'insiste sur l'expression : faire couler le sang jusqu'à épuisement ; car seul un homme n'ayant aucune connaissance de l'histoire peut s'imaginer que ce mouvement est capable de résoudre actuellement une question sur laquelle ont échoué des siècles et de grands hommes d'Etat.

D'ailleurs, les faits parlent d'eux-mêmes. Les messieurs qui découvrirent subitement, en 1924, que la plus haute mission du mouvement raciste était de combattre « l'ultramontanisme » n'ont pas anéanti ce dernier, mais ils ont brisé le mouvement raciste. Je proteste contre la supposition qu'il ait pu se trouver dans les rangs des racistes un cerveau assez peu mûr pour s'imaginer capable de faire ce qui avait été impossible pour un Bismarck. Ce sera toujours le premier devoir des chefs du mouvement national-socialiste de s'opposer, de la façon la plus décidée, à toute tentative faite pour engager le mouvement national-socialiste dans de pareilles querelles, et d'exclure immédiatement des rangs du parti ceux qui font de la propagande pour de tels projets. En fait, ils y sont définitivement parvenus à l'automne de 1923. Le protestant le plus croyant pouvait marcher dans nos rangs à côté du catholique le plus croyant, sans que sa conscience dût le moins du monde entrer en conflit avec ses convictions religieuses. L'âpre combat que tous deux menaient en commun contre le destructeur de l'humanité aryenne leur avait appris au contraire à s'estimer et à s'apprécier mutuellement. Et, en même temps, c'est pendant ces années-là que le parti a combattu avec le plus d'acharnement le parti du Centre, non pas, il est vrai, pour des raisons religieuses, mais exclusivement au point de vue national, raciste et économique. Le succès se déclara alors aussi

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clairement en notre faveur qu'il prouve aujourd'hui l'erreur de ceux qui se prétendaient mieux informés.

Les querelles confessionnelles ont parfois atteint pendant ces dernières années une telle acuité que des milieux racistes, en proie à un aveuglement qui frappe ceux que Dieu abandonne, ne voyaient pas à quel point leur conduite était insensée, tandis que des journaux marxistes et athées se faisaient au besoin les avocats de confessions religieuses et, en colportant d'un camp à l'autre des déclarations dont la sottise dépassait parfois toute mesure, et qui étaient mises à la charge de l'une ou l'autre partie, s'efforçaient de jeter de l'huile sur le feu.

Mais c'est précisément pour un peuple qui, comme le peuple allemand, est capable, ainsi que son histoire l'a si souvent prouvé, de faire la guerre jusqu'à la dernière goutte de son sang pour des fantômes, que tout appel aux armes de ce genre comporte un danger mortel. Il a toujours détourné notre peuple de s'attacher à résoudre les questions dont dépendait pratiquement son existence. Pendant que nous nous consumions dans nos querelles religieuses, les autres peuples se partageaient le reste du monde. Et pendant que le mouvement raciste se demande si le danger ultramontain est plus à craindre que le péril juif, et inversement, le Juif détruit ce qui constitue les bases de notre existence en tant que race et, par là, détruit notre peuple pour toujours. Je peux, en ce qui concerne ces champions racistes-là, faire, en faveur du mouvement national-socialiste et par suite du peuple allemand, d'un cœur sincère, cette prière : « Seigneur, protège-le de pareils amis ; quant à ses ennemis, il en viendra bien à bout tout seul. »

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La lutte entre le fédéralisme et l'unitarisme, que les Juifs surent si astucieusement susciter en 1919, 1920, 1921 et au delà, força le mouvement national-socialiste, bien qu'il se refusât à y participer, à prendre position sur les questions essentielles qu'elle soulevait. L'Allemagne doit-elle être un Etat fédératif ou centralisé et que signifient pratiquement ces deux définitions ? A mon avis, la seconde question est la plus importante, non seulement parce qu'on ne peut comprendre toute la portée du problème sans y avoir

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d'abord répondu, mais aussi parce qu'elle est de nature à éclairer et à réconcilier les adversaires.

Qu'est-ce qu'un Etat fédératif ?

Par Etat fédératif, nous entendons une association d'Etats souverains, qui s'unissent de leur propre volonté et en vertu de leur souveraineté, et qui se désaisissent, en faveur de la fédération, de ceux de leurs droits souverains dont l'exercice lui est nécessaire pour exister et subsister.

Cette formule théorique ne trouve, dans la pratique, son application sans réserve chez aucune des confédérations , existant actuellement sur la terre. C'est à la constitution des Etats-Unis d'Amérique qu'elle convient le moins, car on ne pourrait dire que le plus grand nombre, et de beaucoup, des Etats particuliers qui composent cette confédération aient jamais joui primitivement d'une souveraineté quelconque, attendu que beaucoup d'entre eux ont été, pour ainsi dire, dessinés au cours des temps sur l'ensemble du territoire que dominait la confédération. C'est pourquoi, lorsqu'il est question des Etats particuliers composant les Etats-Unis d'Amérique, il s'agit, dans la plupart des cas, de territoires plus ou moins grands, délimités pour des raisons techniques et administratives, dont souvent les frontières ont été tracées avec une règle sur la carte, mais qui ne possédaient et ne pouvaient posséder auparavant aucun des droits de souveraineté propres à un Etat. Car ce ne furent pas ces Etats qui fondèrent la confédération, mais ce fut la confédération qui forma d'abord une grande partie de ces soi-disant Etats. Les droits indépendants, très étendus, qui furent laissés, ou, pour mieux dire, reconnus, aux différents territoires n'ont rien à voir avec le caractère spécifique de cette association d'Etats ; ils correspondent à l'étendue de son domaine, à ses dimensions dans l'espace qui sont presque celles d'un continent. On ne peut donc parler de la souveraineté politique des Etats composant l'Union américaine, mais des droits qui leur ont été constitutionnellement définis et garantis, ou, pour mieux dire, de leurs privilèges.

La formule donnée ci-dessus ne s'applique pas non plus exactement à l'Allemagne, bien que les Etats particuliers aient, sans aucun doute, d'abord existé en Allemagne en qualité d'Etats, et que le Reich soit sorti d'eux. Seulement, le Reich n'a pas été formé par la libre volonté et l'égale collaboration des Etats particuliers, mais par les effets de

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l'hégémonie d'un d'entre eux, la Prusse. Déjà la grande inégalité qui règne entre les Etats allemands en ce qui concerne l'étendue de leurs territoires ne permet pas de comparer le mode, de formation du Reich avec celui des Etats-Unis. Il y avait un tel disparate, au point de vue de la puissance, entre les plus petits des anciens Etats confédérés allemands et les plus grands, surtout le plus grand de tous, que les services qu'ils pouvaient rendre à la confédération étaient de très inégale importance et qu'ils n'ont pu prendre la même part à la fondation du Reich, à la formation de la confédération. En fait, on ne pouvait parler, au sujet de la plupart de ces Etats, d'une véritable souveraineté et l'expression : souveraineté de l'Etat, n'était pas autre chose qu'une formule administrative et vide de sens. En réalité, le passé, et aussi le présent, avaient mis au rancart beaucoup de ces prétendus « Etats souverains » et avaient ainsi prouvé de la façon la plus claire la fragilité de ces formations politiques « souveraines ».

Ce n'est pas ici le lieu d'exposer dans le détail comment ces Etats se sont constitués au cours de l'histoire ; il suffit de signaler que, presque en aucun cas, leurs frontières ne coïncident avec l'habitat d'une race allemande déterminée. Ce sont des créations purement politiques et dont la plupart remontent à la plus triste époque du Reich : à celle de son impuissance et du morcellement de notre patrie qui était à la fois la conséquence et la cause de cette impuissance.

La constitution de l'ancien Reich tenait compte, du moins en partie, de cet état de choses, en ne permettant pas aux Etats particuliers d'être également représentés au Bundesrat, mais en leur accordant une représentation proportionnelle à l'étendue de leur territoire et au chiffre de leur population, à leur importance effective, ainsi qu'au rôle qu'ils avaient joué dans la formation du Reich.

L'abandon que les Etats particuliers avaient fait de leurs droits de souveraineté en faveur du Reich, pour lui permettre de naître, n'avait été spontané que pour une très petite part ; en pratique, ces droits n'avaient, pour la plupart, jamais existé ou bien la Prusse s'en empara simplement en usant de sa puissance prépondérante. Il est vrai que Bismarck ne prit pas pour principe de donner au Reich tout ce qu'il lui était possible d'enlever par n'importe quel procédé aux Etats particuliers ; il ne réclama d'eux que ce dont le Reich

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avait absolument besoin. C'était un principe aussi modéré que sage : d'une part il tenait le plus grand compte des coutumes et de la tradition ; de l'autre, il assurait d avance au nouveau Reich, dans L ne grande mesure, l'affection et la collaboration cordiale des Etats allemands. Mais il serait absolument faux d'attribuer cette décision de Bismarck à la conviction où il aurait été que le Reich posséderait ainsi, pour tous les temps, une somme suffisante de droits de souveraineté. Cette conviction, Bismarck ne l'avait pas du tout ; au contraire, il voulait laisser à l'avenir le soin d'accomplir ce qu'il aurait été trop difficile d'exécuter au moment présent et ce que les Etats n'auraient supporté qu'avec peine. Il comptait sur l'effet niveleur du temps et sur la pression qu'exercerait l'évolution dont l'action continue lui paraissait plus efficace qu'une tentative faite pour briser incontinent la résistance qu'auraient alors opposée à ses projets les Etats particuliers. En agissant ainsi, il a montré et prouvé de la façon la plus évidente à quel point il était un homme d'Etat. Car, en fait, la souveraineté du Reich n'a cessé de croître aux dépens des Etats particuliers. Le temps a fait ce que Bismarck attendait de lui.

L'effondrement de l'Allemagne et la disparition des régimes monarchiques ont donné à cette évolution une impulsion décisive. Car, les Etats allemands devant leur existence moins à des causes ethniques qu'à des causes purement politiques, leur importance tombait à zéro sitôt que la forme qu'avait prise le développement de ces Etats, c'est-à-dire la forme monarchique et leurs dynasties, était supprimée. Un grand nombre de ces « Etats fantômes » furent alors si bien privés de toute base qu'ils renoncèrent d'eux-mêmes à survivre et, pour des raisons de pure utilité, fusionnèrent avec des Etats voisins ou s'agrégèrent spontanément à d'autres plus puissants ; c'est là la preuve la plus frappante de l'extraordinaire faiblesse de la souveraineté effective dont jouissaient ces petits Etats et de la piètre opinion qu'avaient d'eux leurs propres citoyens.

Si l'élimination du régime monarchique et de ses représentants avait déjà porté un coup très dur au caractère fédératif du Reich, il fut encore plus touché par les obligations que nous avions contractées en acceptant le traité de « paix ».

Il allait de soi que les droits souverains en matière de

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finance, dont avaient joui jusqu'alors les « Etats », passaient au Reich, du moment que la perte de la guerre lui imposait des obligations pécuniaires auxquelles n'auraient jamais pu satisfaire les contributions personnelles des Pays. Les autres mesures, comme la prise en charge des postes et des chemins de fer par le Reich, étaient aussi la conséquence inéluctable de 1'asservissement de notre peuple auquel conduisaient peu à peu les traités de paix. Le Reich était contraint de s'assurer la possession exclusive de ressources de plus en plus nombreuses pour pouvoir satisfaire aux obligations qu'on ne cessait de lui extorquer.

Les formes que prit souvent cette extension des pouvoirs du Reich purent être insensées ; le processus n'en était pas moins naturel et logique. La responsabilité en revient aux partis et aux hommes qui n'ont pas fait autrefois tout ce qu'il fallait pour finir victorieusement la guerre. Les principaux responsables étaient, particulièrement en Bavière, les partis auxquels la poursuite de buts égoïstement intéressés avait fait oublier pendant la guerre de rendre au Reich ce qu'ils devaient au Reich, omissions qu'ils durent compenser au décuple après la défaite. Histoire vengeresse ! On peut dire seulement que le ciel a rarement puni aussi promptement le péché. Ces mêmes partis qui, peu d'années auparavant, avaient mis les intérêts de leur s Etats particuliers - et surtout en Bavière - au-dessus de ceux du Reich, durent voir alors, sous la pression des événements, l'intérêt supérieur du Reich étrangler les Etats particuliers. Et ils étaient victimes de leurs propres fautes.

C'est une hypocrisie sans pareille que de se lamenter, quand on s'adresse aux électeurs (car c'est seulement à ceux-ci que s'adresse la campagne d'agitation menée par les partis actuels), sur la perte que les Pays ont faite de leurs droits souverains, tandis que tous ces p3rtis sans exception ont à l'envi pratiqué une politique d'exécution dont les dernières conséquences devaient naturellement amener les modifications les plus profondes dans la vie intérieure de l'Allemagne. Le Reich de Bismarck était, vis-à-vis de l'extérieur, libre et sans entraves. Ce Reich n'avait pas contracté les obligations financières si lourdes et en même temps absolument improductives que l'Allemagne doit supporter aujourd'hui sous le régime du plan Dawes. Sa compétence était limitée à l'intérieur à quelques droits

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absolument nécessaires. Il pouvait donc très bien se passer, en ce qui touchait ses revenus, de droits régaliens qui lui fussent propres et vivre des contributions que lui fournissaient les Pays ; et, comme ceux-ci s'étaient vu garantir la possession de leurs droits de souveraineté et que, d'autre part, le montant des contributions qu'ils payaient au Reich étaient relativement peu élevé, ils étaient très bien disposés en sa faveur. Mais c'est se livrer à une propagande injustifiée et même mensongère que d'expliquer le peu de popularité dont jouit aujourd'hui le Reich auprès des Pays par la dépendance financière dans laquelle ils se trouvent vis-à-vis de lui. Non, ce n'est pas là la véritable raison. La défaveur dont souffre la conception politique que représente le Reich ne doit pas être attribuée à la perte de droits souverains imposés aux Pays; elle est bien plutôt l'effet de la façon lamentable dont le peuple allemand se voit aujourd'hui représenté par son Etat. Malgré toutes les fêtes de la Bannière du Reich et de la Constitution, le Reich actuel est resté étranger au cœur de toutes les classes de notre peuple et les lois de défense de la république peuvent bien, par la terreur qu'elles cherchent à inspirer, empêcher qu'on touche aux institutions républicaines : elles ne parviendront pas à les rendre chères à un seul Allemand. Le souci poussé à l'extrême de protéger, par des articles de loi et par la menace des travaux forcés, la république contre ses propres citoyens constitue la critique la plus écrasante et la plus avilissante de tout le régime.

Mais c'est encore pour une autre raison que certains partis mentent en prétendant que le Reich a cessé d'être populaire, parce qu'il a empiété sur les droits de souveraineté des pays. Supposons que le Reich n'ait pas donné une aussi grande extension à son hégémonie, il ne faudrait pas croire qu'il serait pour cela plus en faveur auprès des pays particuliers, du moment que les charges générales resteraient aussi lourdes qu'elles le sont actuellement. Au contraire, si les pays devaient acquitter des impôts aussi élevés que ceux dont le Reich a besoin pour satisfaire au Diktat qui nous a réduits en esclavage, l'hostilité qu'il rencontre serait encore beaucoup plus vive. Il ne serait pas seulement très difficile d'encaisser les contributions que les Pays devraient au Reich ; on ne pourrait les obtenir que par la voie de la contrainte. Car, puisque la république s'est placée sur le terrain des traités de paix et n'a ni le courage ni l'envie de les

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dénoncer, elle doit tenir compte de ses obligations. La faute en est encore aux partis qui parlent continuellement aux patientes masses électorales de la nécessité de maintenir l'indépendance des Pays, et qui, en même temps, réclament du Reich et soutiennent une politique qui a fatalement pour conséquence la suppression des derniers de ce qu'on appelle « droits de souveraineté ».

Je dis « fatalement », parce que le Reich actuel n'a pas d'autre moyen de pourvoir aux charges que lui a imposées une politique intérieure et extérieure absolument insensée. Ici encore un clou chasse l'autre ; et toute nouvelle dette que le Reich contracte par la façon criminelle dont il représente les intérêts de l'Allemagne vis-à-vis des pays étrangers, nécessite un tour de vis donné à l'intérieur : opération qui entraîne la suppression progressive de tous les droits de souveraineté des Etats particuliers, pour empêcher de naître ou de se développer chez eux des germes de résistance.

Voici quelle est, en général, la différence caractéristique entre la politique du Reich actuel et celle d'autrefois : l'ancien Reich faisait régner la paix à l'intérieur et montrait sa force au dehors, tandis que la République montre sa faiblesse vis-à-vis de l'étranger et opprime les citoyens à l'intérieur. Dans les deux cas, l'une des attitudes conditionne l'autre : un Etat national plein de vigueur n'a pas besoin de beaucoup de lois à l'intérieur, parce que les citoyens ont pour lui de l'affection et de l'attachement ; un Etat d'esprit international qui règne sur des esclaves, ne peut imposer que par la contrainte la corvée à ses sujets. Car le régime actuel commet un mensonge aussi éhonté qu'impudent quand il parle de « libres citoyens ». Il n'y en avait de tels que dans l'ancienne Allemagne. La république étant une colonie d'esclaves au service de l'étranger n'a pas de citoyens, mais tout au plus des sujets. Aussi n'a-t-elle pas de drapeau national ; elle n'a qu'une marque de fabrique, introduite par un décret des autorités et protégée par des dispositions législatives. Ce symbole qui, pour la démocratie allemande, doit jouer le rôle du chapeau de Gessler, est par suite toujours resté étranger au cœur de notre peuple. La république, qui, étant au pouvoir, a traîné dans la boue le symbole d'une tradition à laquelle elle restait insensible et d'un passé dont la grandeur ne lui inspirait pas le moindre respect, sera stupéfaite un jour quand elle verra combien superficiel est

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l'attachement que ses sujets éprouvent pour son symbole. Elle a pris d'elle-même le caractère d'un intermède dans l'histoire de l'Allemagne.

C'est ainsi que cet Etat est aujourd'hui forcé, pour continuer à vivre, de rogner de plus en plus les droits de souveraineté des Pays, non pas seulement pour des raisons matérielles, mais aussi pour des raisons psychologiques. Car, tout en saignant ses citoyens jusqu'à la dernière goutte par sa politique d'exaction au point de vue financier, il doit fatalement leur enlever aussi leurs derniers droits, s'il ne veut pas que le mécontentement général explose un jour sous la forme d'une rébellion ouverte.

En renversant les termes de la formule citée plus haut, nous trouverons, nous autres nationaux-socialistes, la règle fondamentale suivante : Un Reich national et vigoureux, qui sait reconnaître et protéger dans toute leur étendue les intérêts de ses citoyens au delà des frontières, peut leur offrir la liberté à l'intérieur, sans avoir à craindre pour la solidité de l'Etat. Mais, d'autre part, un gouvernement national énergique peut se permettre d'empiéter largement sur la liberté des particuliers aussi bien que sur celle des Pays, du moment que chaque citoyen se rend compte que de pareilles mesures sont nécessaires à la grandeur de la nation.

Il est sûr que tous les Etats du monde s'acheminent, par l'évolution de leur organisation intérieure, vers une certaine centralisation. L'Allemagne ne fera pas non plus exception à cet égard. C'est déjà aujourd'hui une sottise de parler de la « souveraineté d'Etat » des pays, car elle ne convient pas, en réalité, à la taille ridicule de ces formations politiques. L'importance des Etats particuliers n'a fait que décroître au point de vue des communications et de la technique administrative. Le trafic moderne, la technique moderne diminuent continuellement les distances et rétrécissent l'espace. Un Etat d'autrefois ne représente plus aujourd'hui qu'une province, et les Etats du temps présent auraient passé autrefois pour des continents. La difFiculté, évaluée sous son aspect purement technique, d'administrer un Etat comme l'Allemagne, n'est pas plus grande qu'était il y a cent vingt ans celle de gouverner une province comme le Brandebourg. Il est plus facile aujourd'hui de franchir la distance qm sépare Munich de Berlin qu'il ne l'était il y a cent ans d'aller de Munich su Starnberg.

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Et tout le territoire du Reich d'aujourd'hui est, en proportion des moyens de transport actuels, moins étendu que celui de n'importe lequel des Etats de taille moyenne qui formaient la Confédération Germanique au temps des guerres napoléoniennes. Celui dont l'esprit reste fermé aux conséquences découlant de faits constatés est en retard sur son temps. Il y a eu à toutes les époques de pareils aveugles et il y en aura toujours. Mais ils peuvent tout au plus ralentir le mouvement de la roue de l'histoire ; ils ne l'arrêteront jamais.

Nous autres nationaux-socialistes ne devons pas rester aveugles aux conséquences qu'il faut tirer de ces axiomes. Ici non plus nous ne devons pas nous laisser séduire par les grandes phrases des partis bourgeois qui se disent nationaux. J'emploie l'expression de grandes phrases, parce que ces partis ne croient pas sincèrement eux-mêmes que la réalisation de leurs intentions soit possible et parce que, secondement, ils sont les principaux responsables du tour qu'ont pris les événements. Surtout en Bavière, les cris que l'on pousse pour demander qu'on diminue la centralisation ne sont qu'une farce de parti politique et ne révèlent aucune intention sincère. A tous les moments où ces partis auraient dû faire de ces déclamations quelque chose de réel et de sérieux, ils ont, sans exception, lamentablement flanché. Chaque fois que le Reich a commis ce qu'ils appelaient un « brigandage des droits de souveraineté » de l'Etat bavarois, il ne lui a été opposé pratiquement aucune résistance, à part quelques clabauderies répugnantes. Oui ! quand quelqu'un osait faire vraiment front contre ce régime insensé, il était, sous prétexte « qu'il ne se plaçait pas sur le terrain de l'Etat actuel », mis hors la loi et banni par ces mêmes partis et on le persécutait jusqu'à ce qu'on l'eût réduit au silence soit en le jetant en prison, soit en lui interdisant illégalement de parler en public. Nos partisans peuvent voir par là combien ces milieux soi-disant fédéralistes sont foncièrement menteurs. La théorie d'un Etat confédéré n'est pour eux, de même que la religion, qu'un moyen de défendre leurs intérêts de parti, souvent assez malpropres.

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Autant une certaine centralisation, spécialement au point de vue des voies de communication, paraît naturelle, autant

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nous avons nous autres nationaux-socialistes le devoir de prendre position de la façon la plus ferme contre une pareille évolution de l'Etat actuel, parce que ces mesures n'ont d'autre but que de dissimuler et de rendre possible une politique extérieure catastrophique. C'est précisément parce que le Reich actuel n'a pas entrepris ce qu'on appelle l'étatisation des chemins de fer, des Postes, des finances, etc., pour des raisons supérieures de politique nationale, mais simplement pour disposer de ressources et de gages, afin de pouvoir pratiquer une politique d'exécution sans frein, que nous devons, nous les nationaux-socialistes, faire tout ce qui nous paraît propre à gêner et, si c'est possible, à arrêter une pareille politique. Pour cela il faut lutter contre la centralisation imposée actuellement aux institutions d'une importance vitale pour notre peuple, puisqu'elle n'est pratiquée que pour monnayer les milliards de tributs et les gages qu'exige, au profit de l'étranger, la politique suivie par notre gouvernement depuis la guerre.

C'est pour cette raison que le mouvement national-socialiste doit prendre position contre de pareilles tentatives.

Le second motif qui nous détermine à nous opposer à cette centralisation, c'est qu'elle pourrait fortifier à l'intérieur la situation d'un régime qui, par tous ses actes, a été une calamité pour la nation allemande. Le Reich démocratique et enjuivé que nous avons actuellement et qui est pour la nation allemande une véritable malédiction, cherche à rendre vaines les critiques que lui adressent des Etats particuliers, qui ne sont pas encore fous remplis de l'esprit de notre époque, en les réduisant à une complète insignifiance. En présence de cette situation nous avons, nous autres nationaux-socialistes, toute raison de chercher non seulement à fournir à cette opposition des Etats particuliers la base d'une puissance politique, qui promette le succès, mais aussi de faire de leur lutte contre la centralisation l'expression d'un intérêt général supérieur, national et allemand. Aussi tant que le Parti populaire bavarois défendra les « droits spéciaux » de l'Etat bavarois pour des raisons bassement intéressées et particularistes, nous aurons à tirer parti de cette situation spéciale pour abattre le régime démocratique actuel, issu de la révolution de novembre, et cela pour servir l'intérêt supérieur de la nation.

Le troisième motif qui nous porte à lutter contre la

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centralisation actuelle est la conviction où nous sommes que ce qu'on appelle l'étatisation au profit du Reich n'est réellement pas, pour une grande part, une unification ; elle n'est pas, en tous cas, une simplification ; il s'agit uniquement, le plus souvent, de soustraire aux droits de souveraineté des Pays des institutions dont les portes seront ainsi largement ouvertes aux convoitises des partis révolutionnaires. Jamais encore, au cours de l'histoire d'Allemagne, le favoritisme n'a été pratiqué d'une façon plus éhontée que par la république démocratique. La rage avec laquelle se poursuit la centralisation est, pour une bonne part, imputable aux parfis qui promettaient autrefois de frayer la voie aux fonctionnaires capables et qui, pourtant, quand il s'agit aujourd'hui de pourvoir les différents emplois et fonctions, s'inquiètent exclusivement de savoir si les candidats appartiennent à leur parti. Ce sont particulièrement les Juifs qui, depuis que la république existe, se déversent en flots d'une incroyable abondance dans tous les offices économiques et organes administratifs, de sorte qu'ils sont devenus aujourd'hui un domaine juif.

C'est surtout cette troisième considération qui nous impose, pour des raisons de tactique, le devoir d'examiner scrupuleusement toute nouvelle mesure tendant à accentuer la centralisation et de prendre, au besoin, position contre elle. Le point de vue où nous nous placerons pour procéder à cet examen doit toujours être celui d'une politique nationale et d'inspiration élevée, et jamais celui d'un étroit particularisme.

Cette dernière remarque est nécessaire pour que les membres de notre parti ne croient pas que, nous autres nationaux-socialistes, nous refusions par principe au Reich d'incarner une souveraineté supérieure à celle des Etats particuliers. Il ne doit pas y avoir parmi nous le moindre doute sur ce droit. Comme, pour nous, l'Etat n'est en soi qu'une forme, tandis que sa substance, c'est-à-dire le contenu de cette forme, est la nation, le peuple, il est clair que fous les intérêts doivent être subordonnés aux intérêts souverains du peuple. Notamment, nous ne pouvons reconnaître à aucun Etat particulier, existant au sein de la nation et du Reich qui la représente, une puissance politique indépendante et les droits d'un Etat souverain. Il faut mettre un terme, et ce sera fait un jour, aux abus que commettent des Etats confédérés en entretenant des légations qui soi-disant les

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représentent à l'étranger ou les uns chez les autres. Tant que subsistera ce désordre, il ne faudra pas nous étonner si l'étranger continue à mettre en doute la solidité de l'armature du Reich et s'il agit en conséquence. Ces abus sont d'autant plus criants qu'on ne peut leur reconnaître aucune utilité qui compense leurs inconvénients. Si les intérêts d'un Allemand habitant l'étranger ne peuvent être protégés par l'ambassadeur du Reich, ils le seront encore moins par le ministre d'un petit Etat que son peu d'importance rend ridicule dans le cadre du monde moderne. On ne peut voir dans ces Etats confédérés que des défauts de notre armure facilitant les tentatives faites au dedans et au dehors du Reich pour amener sa dissolution, tentatives qu'un Etat continue à voir d'un bon œil. Nous ne pouvons pas non plus comprendre, nous autres nationaux-socialistes, que quelque famille noble atteinte de sénilité cherche, dans un poste de ministre plénipotentiaire, un nouveau sol nourricier pour un de ses rameaux déjà desséché. Notre représentation diplomatique à l'étranger était déjà si lamentable aux temps de l'ancien Reich qu'il est tout à fait superflu de compléter les expériences faites alors.

Il faut absolument que, à l'avenir, l'importance attribuée aux Pays se mesure aux efforts tentés par leurs gouvernements pour faire progresser la civilisation. Le monarque qui a le plus fait pour l'importance de la Bavière n'était pas quelque particulariste entêté et hostile au germanisme, mais bien plutôt Louis Ier qui unissait à son goût pour les arts, l'amour sincère de la grande Allemagne. En consacrant les ressources de l'Etat à faire parvenir la Bavière à un rang élevé parmi les peuples civilisés, plutôt qu'à augmenter sa puissance politique, il a obtenu des résultats meilleurs et plus durable°. qu'il ne lui aurait été possible de le faire par d'autres moyens. Munich était une ville princière provinciale sans grande importance, il en fit une grande métropole artistique allemande et créa un centre intellectuel dont l'attrait est assez puissant pour que les Franconiens, dont le caractère national est si différent de celui des Bavarois, restent encore aujourd'hui attachés à la Bavière. Si Munich était resté ce qu'il était autrefois, ce qui s'est passé en Saxe se serait répété en Bavière, mais avec cette différence que le Leipzig bavarois, c'est-à-dire Nuremberg, ne serait pas devenu une ville bavaroise,

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mais franconienne. Ce ne sont pas ceux qui crient : « A bas la Prusse ! » qui ont fait la grandeur de Munich ; celui qui donna de l'importance à cette ville fut le roi qui voulait faire cadeau à la nation allemande d'un joyau d'art qu'on se sentirait obligé de visiter et d'admirer, et qui le fut en effet. Et de ceci nous devons tirer un enseignement pour l'avenir. L'importance attribuée aux Etats particuliers ne saurait plus se mesurer désormais à leur puissance politique ; je la vois plutôt se manifester dans le rôle qu'ils joueront comme rameaux de la race ou en encourageant les progrès de la civilisation. Mais, même à cet égard, le temps fera son œuvre de nivellement. La commodité des communications modernes brasse tellement les hommes que les frontières qui séparent les rameaux d'une même race s'effacent lentement, mais continuellement, de sorte que les formes revêtues par la civilisation d'un peuple présentent peu à peu le même aspect sur toute l'étendue de son domaine.

L'armée doit être tout particulièrement et avec le plus grand soin préservée des influences particularistes. Le futur Etat national-socialiste ne doit plus retomber dans les fautes du passé ni la charger de besognes qui ne sont pas les siennes et auxquelles elle n'a pas le droit de se livrer. L'armée n'a pas pour rôle d'être une école oû l'on maintient les particularités distinguant les uns des autres les différents rameaux d'une race ; bien au contraire, c'est une école où tous les Allemands doivent apprendre à se comprendre réciproquement et à s'accommoder les uns aux autres. Tout ce qui peut, dans la vie d'une nation, tendre à diviser, l'armée doit s'en servir pour unir. Elle doit élever la jeune recrue au-dessus de l'horizon de son petit pays et lui faire découvrir celui de la nation allemande. Le soldat doit être exercé à apercevoir, non pas les frontières de son pays natal, mais celles de sa patrie, car il aura un jour à les défendre. Aussi est-il absurde de laisser le jeune Allemand dans son pays natal ; il faut lui faire connaître l'Allemagne pendant qu'il fait son service militaire. Cela est d'autant plus nécessaire qu'aujourd'hui le jeune compagnon allemand ne fait plus, comme autrefois, le tour d'Allemagne qui élargissait son horizon. N'est-il pas absurde, si l'on se rend compte de cette nécessité, de laisser encore le jeune Bavarois servir à Munich, le Franconien à Nuremberg, le Badois à Karlsruhe, le Wurtembergeois à Stuttgart, etc., et ne serait-il pas

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plus raisonnable de montrer au jeune Bavarois tantôt le Rhin, tantôt la mer du Nord, au Hambourgeois les Alpes, au Prussien de l'Est le Massif Central allemand et ainsi de suite ? Le caractère propre à chaque région doit rester dans la troupe, mais non dans la garnison. Toute tentative de centralisation peut encourir notre désapprobation, mais jamais celle qui a l'armée pour objet. Au contraire, quand même nous serions opposés à tous les autres modes de centralisation, celui-ci ne pourrait que nous réjouir. Abstraction faite de cette considération que, étant donné l'effectif actuel de l'armée du Reich, il serait absurde de conserver des corps de troupe se recrutant dans des Etats particuliers, nous voyons dans la centralisation opérée au sein de l'armée du Reich un progrès auquel nous ne devrons pas renoncer dans l'avenir lorsqu'on rétablira l'armée nationale.

Du reste, une conception neuve et victorieuse doit rejeter tous les liens qui pourraient paralyser l'essor intellectuel qui la pousse en avant. Le national-socialisme doit revendiquer le droit d'imposer ses principes à toute la nation allemande sans tenir compte des frontières qui séparaient jusqu'à présent les Etats confédérés, et de faire l'éducation de la nation conformément à ses conceptions et à ses plans. Pas plus que les Eglises ne se sentent liées et limitées par les frontières politiques, l'idée nationale-socialiste ne l'est par les divisions territoriales des Etats particuliers.

La doctrine nationale-socialiste n'est pas la servante des intérêts politiques des Etats confédérés ; elle doit être un jour reine et maîtresse de la nation allemande. Elle a à diriger et à réorganiser la vie d'un peuple ; elle doit donc réclamer, d'un ton impératif, de droit de passer par-dessus des frontières tracées par une évolution que nous n'acceptons plus.

Plus le triomphe de ses idées sera complet, plus la liberté individuelle dont elle gratifiera tout le pays sera grande.